Hellfest

L’histoire du Hellfest commence en réalité bien avant 2006, puisant ses racines dans le Fury Fest créé en 2002 par Ben Barbaud, passionné de musique metal et punk originaire de Clisson. La première association est créée en 2000 à Clisson sous le nom de “CLS CREW”, dans le but d’organiser des concerts de hardcore et de punk dans la région nantaise. Le succès de ces premières initiatives permet de lancer le premier festival en juin 2002, baptisé Fury Fest, rassemblant 400 personnes venues assister à Agnostic Front au complexe sportif du Val-de-Moine. Cette modeste assemblée initiale porte en germe ce qui deviendra le plus grand festival metal de France et l’un des plus importants d’Europe, preuve que les plus grandes réussites naissent souvent d’initiatives locales passionnées.

Le Fury Fest connaît une croissance rapide, attirant 7 000 personnes en 2003 pour des concerts de Sick of It All et Youth of Today, le format évoluant vers deux jours. Faute de salle disponible à Clisson, la deuxième édition se déroule au Hall de Trocardière à Rezé. En 2004, le festival déménage au Mans sur le site mythique des 24 Heures, accueillant 21 000 spectateurs venus voir Slipknot et Soulfly. Malgré ce succès en termes de fréquentation, l’organisation rencontre des difficultés financières persistantes, avec un déficit en 2004 et des problèmes aggravés en 2005 lorsque 30 000 entrées sont enregistrées pour des têtes d’affiche comme Slayer, Motörhead et Anthrax. La situation atteint son paroxysme avec la disparition des promoteurs avec 600 000 euros de recettes, menaçant l’avenir même du projet.

Face à cette catastrophe financière, Ben Barbaud fait preuve d’une détermination remarquable en décidant de créer un nouveau festival en 2006 plutôt que d’abandonner son rêve. C’est ainsi que naît le Hellfest, reprenant le nom d’un festival américain de hardcore qui s’était déroulé aux États-Unis depuis 1996 mais n’ayant de commun que le nom et l' orientation musicale. Cette renaissance marque un nouveau départ, l’association “MAN.IN.FEST” étant créée pour prendre en charge l’organisation professionnelle de l’événement. Cette structuration plus solide garantira la pérennité du projet et permettra son développement exponentiel. Le choix de maintenir Clisson comme lieu d’accueil, petite ville médiévale pittoresque située près de Nantes, s’avère stratégique, créant une identité unique qui distinguera le Hellfest de tous les autres festivals européens.

L’ascension fulgurante

La première édition du Hellfest en juin 2006 (du 23 au 25) à Clisson remporte enfin le succès tant espéré avec 22 000 visiteurs sur trois jours, permettant la reconduction de l’événement. Sur cette première affiche figurent près de 70 groupes dont Motörhead, Dead Kennedys, Soulfly, Saxon, Cradle Of Filth, Gojira, Celtic Frost, Obituary, Arch Enemy, Nile, Alice In Chains, Agnostic Front et Apocalyptica, programmation impressionnante qui établit immédiatement la crédibilité du nouveau festival. Cette diversité stylistique, allant du punk hardcore au death metal en passant par le black metal et le metalcore, devient la signature du Hellfest et explique en grande partie son succès fulgurant.

L’édition 2007 se tient toujours à Clisson du 22 au 24 juin avec à l’affiche Immortal, Kreator, Megadeth, Slayer, Within Temptation, Machine Head, Emperor, Enslaved et Type O Negative, confirmant la montée en puissance du festival. Cependant, cette édition est marquée par le mauvais temps qui gâche partiellement la fête et le départ inopiné de Korn quelques heures avant son concert prévu, première des nombreuses péripéties qui jalonnent l’histoire mouvementée du Hellfest. Depuis 2008, le festival gagne considérablement en notoriété et professionnalisme, programmant une centaine de groupes par édition et attirant des megastars comme Kiss, Alice Cooper, Marilyn Manson, Slayer, Iron Maiden, Black Sabbath et Aerosmith.

La croissance de la fréquentation témoigne de ce succès phénoménal : de 22 000 visiteurs en 2006, le festival passe à 55 000 billets vendus par jour en 2017, puis à 60 000 visiteurs quotidiens établissant sa capacité maximale. En 2019, l’événement célèbre sa 14ème édition avec plus de 180 groupes et accueille environ 180 000 festivaliers sur trois jours, faisant du Hellfest le festival de musique français au chiffre d’affaires le plus élevé. Cette ascension fulgurante en fait également l’un des plus grands festivals metal d’Europe et le plus important jamais organisé en France, accomplissement remarquable pour un événement né des cendres du Fury Fest. Le Hellfest démontre qu’avec passion, détermination et organisation rigoureuse, un projet local peut devenir un phénomène culturel d’envergure internationale.

Architecture musicale et scénique

La programmation du Hellfest se caractérise par sa diversité exceptionnelle, couvrant un large spectre de la scène metal : du black metal à l’industriel, en passant par le death metal, le doom, le stoner, le sludge, le hardcore punk et bien d’autres sous-genres. Cette approche inclusive permet à chaque amateur de musiques extrêmes de trouver son bonheur, qu’il soit puriste d’un style spécifique ou curieux d’explorer différents territoires sonores. Les deux scènes principales (“Mainstages”) se concentrent sur le hard rock et le metal classique, programmant les têtes d’affiche internationales qui attirent les foules massives. Ces Mainstages accueillent les légendes vivantes comme Metallica, Iron Maiden, Judas Priest, Kiss, Black Sabbath, Slayer, Megadeth et d’innombrables autres icônes du genre.

Parallèlement, les quatre autres scènes du festival se dédient aux styles plus extrêmes, permettant la présence d’une grande variété de groupes souvent ignorés par les festivals mainstream. La “Warzone” célèbre le punk et le hardcore dans toute leur rage, programmant des groupes comme Sex Pistols, The Damned, Agnostic Front, Hatebreed et Turnstile. La " Valley" explore les territoires doom, stoner et sludge avec des formations comme Pentagram, Jerry Cantrell, Electric Wizard et Sleep. L’“Altar” se consacre au death metal et au metal progressif avec des groupes comme Jinjer, Leprous, Nervosa et Cannibal Corpse. Le “Temple” accueille les propositions les plus diverses et parfois les plus surprenantes, servant de scène de découverte pour des formations émergentes ou des légendes underground méconnues du grand public.

Cette architecture à six scènes transforme le Hellfest en véritable ville temporaire du metal, où les festivaliers peuvent naviguer entre différents univers musicaux au gré de leurs envies. L’édition 2022, particulièrement remarquable, s’étend exceptionnellement sur sept jours et deux week-ends avec 350 groupes programmés, témoignant de l’ampleur inégalée de l’événement. Les premiers jours (17, 18 et 19 juin) sont headlinés par Deftones, Faith No More et Avenged Sevenfold, tandis que la deuxième partie (23, 24, 25 et 26 juin) accueille Scorpions, Nine Inch Nails, Guns N’ Roses et Metallica, programmation titanesque qui justifie pleinement la réputation mondiale du festival. Cette édition post-COVID marque un accomplissement historique après 16 mois de travail intensif de l’organisation pour célébrer dignement la 15ème année du Hellfest.

Controverses et reconnaissance

Le parcours du Hellfest n’a pas été exempt de controverses, particulièrement entre 2007 et 2010, période marquée par des attaques virulentes de certains groupes religieux et conservateurs. En juin 2009, de nombreux groupes préoccupés par le nom du concert demandent aux sponsors du festival de se désengager, Coca-Cola annonçant quelques jours plus tard qu’ils ne soutiendront plus l’événement, première victoire de cette campagne de dénigrement. En mars 2010, deux jours avant les élections locales, le Premier ministre François Fillon et le leader du MPF Philippe de Villiers viennent soutenir Christophe Béchu, candidat de l’UMP pour les élections régionales des Pays de la Loire. Devant 1 500 personnes, M. de Villiers réitère son soutien au candidat et attaque violemment le festival : “Nos valeurs ne sont pas celles du Conseil Régional (PS) ; financer un festival satanique !”.

Le 9 juin 2010, l’AFC (Associations Familiales Catholiques) poursuit le Hellfest en justice, demandant l’interdiction d’accès aux moins de 18 ans et la communication préalable des titres des chansons devant être jouées durant l’édition

  1. Le 14 juin, le juge refuse leur demande, victoire juridique importante pour le festival mais révélatrice des préjugés tenaces contre la culture metal en France. Basé sur un corpus de 366 articles publiés entre 2006 et 2011 par le quotidien Ouest-France, des études académiques montrent que l’événement, ses groupes et son public apparaissent initialement suspects ou dangereux, perçus comme mus par des logiques irrationnelles. Entre 2007 et 2010, des points de vue très hétérogènes se confrontent quant au Hellfest, sur fond d’élections municipales puis régionales, transformant le festival en véritable arène discursive où s’affrontent conceptions hégémoniques et contre-publics subalternes.

Paradoxalement, ces controverses contribuent à la visibilité médiatique du Hellfest, attirant l’attention sur la culture metal française longtemps marginalisée ou traitée de manière condescendante. Par son importance en termes de personnes touchées et de groupes programmés, le festival rend visible la musique metal en France, ses amateurs et les comportements culturels associés aux scènes metal. La musique et la culture metal changent progressivement de statut, passant de subculture suspecte à phénomène culturel reconnu et valorisé. Cette évolution s’inscrit dans une modification plus large des rapports de pouvoir dans l’arène publique des confrontations médiatiques, où les conceptions hégémoniques cèdent progressivement face à une reconnaissance plus diverse de ce que signifie la culture française contemporaine.

L’esprit unique du Hellfest

Ce qui frappe immédiatement lorsqu’on met les pieds au Hellfest, c’est l’ambiance extraordinairement conviviale qui règne sur le site. Malgré son nom évocateur et son logo en forme de cornes diaboliques, le festival n’est absolument pas un endroit de violence ou de chaos, contrairement aux stéréotypes véhiculés par ses détracteurs. Au contraire, l’esprit du Hellfest est profondément marqué par la convivialité, la fraternité et le respect mutuel, valeurs fondamentales de la communauté metal souvent méconnues du grand public. On y croise des festivaliers de tous âges, des adolescents aux sexagénaires, venant des quatre coins du monde et partageant une passion commune pour le metal sous toutes ses formes.

Cette atmosphère unique s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, l’organisation rigoureuse et professionnelle du festival garantit des conditions d’accueil optimales, avec des infrastructures de qualité, une logistique bien pensée et un personnel compétent et respectueux. Le site médiéval de Clisson ajoute une dimension pittoresque et historique qui contraste magnifiquement avec la modernité des productions scéniques, créant un cadre unique en Europe. Les festivaliers apprécient particulièrement les efforts constants de l’organisation pour améliorer l’expérience, qu’il s’agisse de l’accessibilité, de la restauration, des campings ou des navettes. Cette attention aux détails explique en grande partie la fidélité exceptionnelle du public, qui revient année après année dans ce qui est devenu pour beaucoup un véritable pèlerinage annuel.

Le phénomène des billets se vendant en quelques minutes, parfois même avant l’annonce des premiers groupes, démontre l’engouement incroyable autour du festival. Cette confiance aveugle du public envers l’organisation témoigne d’une relation unique entre le Hellfest et sa communauté, basée sur des années de programmations de qualité et de respect mutuel. Les festivaliers savent qu’ils vivront nécessairement une expérience exceptionnelle quelle que soit la programmation finale, tant l’esprit du lieu transcende les simples considerations artistiques. Cette dimension communautaire transforme chaque édition en célébration collective d’une culture partagée, en moment de retrouvailles annuelles où se tissent des amitiés durables et où se renforcent les liens d’une communauté soudée.

Impact culturel et actualité

Le Hellfest a révolutionné la perception du metal en France, transformant une musique longtemps marginalisée en phénomène culturel mainstream reconnu et valorisé. Aujourd’hui, le festival est une véritable institution, non seulement reconnue comme événement majeur dans le monde du metal, mais ayant également su se faire une place dans la culture musicale générale française. Cette légitimation culturelle s’accompagne de retombées économiques considérables pour la région, la petite ville de Clisson voyant sa population multipliée par dix durant quatre jours chaque année. Les commerces locaux, les hôtels, les restaurants et toute l’économie régionale bénéficient massivement de cet afflux de festivaliers venus de toute l’Europe.

L’édition 2020 devait marquer une nouvelle étape dans l’histoire du festival, mais le 8 avril 2020, Benjamin Barbaud annonce à Ouest-France sa décision d’annuler l’édition prévue du 19 au 21 juin en raison de la crise sanitaire de COVID-19. Cette annulation, la première de l’histoire du Hellfest, représente un coup dur pour l’organisation, les groupes et les dizaines de milliers de festivaliers qui attendaient impatiemment ce rendez-vous annuel. L’année 2021 subit le même sort, l’incertitude sanitaire empêchant la tenue du festival, période sombre qui teste la résilience de l’organisation et la fidélité du public.

Le retour triomphal se fait en 2022 avec une édition exceptionnelle étalée sur deux week-ends et sept jours, accueillant 350 groupes et compensant largement les deux années d’absence forcée. Cette édition historique démontre la capacité de l’organisation à rebondir après la crise et à proposer un événement d’une ampleur sans précédent. Les 60 000 billets par jour se vendent en un temps record, confirmant que l’engouement pour le festival n’a pas faibli malgré la pandémie. Cette résilience remarquable témoigne de la solidité du modèle économique et organisationnel développé au fil des années, mais également de l’attachement profond du public à cet événement devenu irremplaçable.

L’édition 2023 marque le grand retour à une formule classique de trois jours, du 16 au 18 juin, avec une programmation exceptionnelle mêlant légendes et nouveaux talents. Les Mainstages accueillent des têtes d’affiche comme Metallica, Guns N’ Roses, Slipknot et Iron Maiden, garantissant le spectacle grandiose que les festivaliers attendent. Les scènes spécialisées maintiennent leur tradition d’excellence, programmant le meilleur du black metal, du death metal, du hardcore et des musiques extrêmes sous toutes leurs formes. Cette édition confirme que le Hellfest a retrouvé toute sa puissance après les années difficiles de la pandémie.

L’année 2024 voit le festival poursuivre son développement, avec une attention particulière portée aux enjeux environnementaux et à la réduction de l’empreinte carbone de l’événement. L’organisation met en place des initiatives écologiques ambitieuses : tri sélectif généralisé, réduction des plastiques à usage unique, promotion des transports en commun et du covoiturage, partenariats avec des fournisseurs locaux pour la restauration. Cette conscience environnementale répond aux attentes d’un public de plus en plus soucieux de l’impact écologique des grands événements, prouvant que festivals de masse et responsabilité environnementale peuvent coexister.

Le Hellfest continue également de développer son action sociale et culturelle au-delà du simple événement musical. Le festival organise régulièrement des actions caritatives, soutient des associations locales et contribue au développement culturel de la région. Cette dimension citoyenne transforme le Hellfest en acteur culturel et social à part entière, dépassant largement son rôle initial de simple festival de musique. L’organisation travaille également à améliorer constamment l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, garantissant que la passion pour le metal puisse être partagée par tous sans distinction.

Héritage et perspectives

Près de vingt ans après sa création, le Hellfest a définitivement inscrit son nom parmi les festivals légendaires de l’histoire musicale européenne. Son parcours exemplaire, des modestes débuts du Fury Fest aux éditions gigantesques actuelles, illustre parfaitement comment une passion authentique, une détermination sans faille et une organisation rigoureuse peuvent transformer un projet local en phénomène culturel d’envergure internationale. Ben Barbaud et son équipe ont réussi l’exploit de créer bien plus qu’un simple festival : ils ont construit une véritable institution culturelle qui a révolutionné la perception du metal en France et contribué à légitimer cette musique souvent incomprise.

L’influence du Hellfest dépasse largement les frontières françaises. Le festival est devenu une référence mondiale pour tous les amateurs de musiques extrêmes, figurant systématiquement dans le top 5 des festivals metal européens aux côtés du Wacken Open Air allemand, du Download britannique et du Graspop belge. Cette reconnaissance internationale transforme chaque édition en rendez-vous incontournable du calendrier metal mondial, où se côtoient fans, artistes, professionnels de l’industrie et médias spécialisés venus des cinq continents. Le Hellfest est devenu un lieu de convergence où se forge l’avenir de la musique metal, où naissent les collaborations, où se découvrent les nouveaux talents.

Le modèle économique développé par le Hellfest fait également école. En démontrant qu’un festival peut être à la fois artistiquement exigeant, économiquement viable et socialement responsable, l’organisation inspire de nombreux porteurs de projets culturels en France et en Europe. La capacité du festival à maintenir son indépendance tout en atteignant une telle ampleur prouve qu’une alternative au modèle des grands groupes de divertissement reste possible. Cette indépendance garantit la liberté artistique qui fait la force du Hellfest, permettant des programmations audacieuses qui ne seraient jamais possibles dans un contexte purement commercial.

L’impact du Hellfest sur la ville de Clisson et sa région est considérable. La petite cité médiévale de 7 000 habitants est devenue mondialement connue parmi les amateurs de metal, attirant toute l’année des visiteurs venus découvrir le lieu mythique du festival. Cette notoriété internationale a transformé l’économie locale, créé des emplois et valorisé le patrimoine architectural de la ville. Le château de Clisson, décor médiéval pittoresque qui surplombe le site du festival, bénéficie de cette visibilité exceptionnelle, attirant des touristes qui n’auraient jamais découvert ce joyau architectural sans le Hellfest. Cette symbiose entre patrimoine historique et culture contemporaine constitue l’une des réussites les plus remarquables du projet.

Le Hellfest a également joué un rôle crucial dans la professionnalisation de la scène metal française. En offrant une vitrine exceptionnelle aux groupes français comme Gojira, Dagoba, Loudblast, Betraying the Martyrs et d’innombrables autres formations hexagonales, le festival a contribué au développement international de ces artistes. Cette visibilité permet aux talents français de se confronter aux meilleures productions mondiales et de prouver que le metal français peut rivaliser avec n’importe quelle scène nationale. De nombreux groupes français considèrent leur passage au Hellfest comme un moment charnière de leur carrière, validation ultime de leur légitimité artistique.

L’esprit Hellfest perdure

Ce qui distingue fondamentalement le Hellfest de tous les autres festivals, au-delà de sa programmation exceptionnelle et de son organisation irréprochable, c’est cet esprit unique qui règne sur le site durant ces quelques jours magiques chaque année. Cet esprit se manifeste dans les sourires permanents des festivaliers, dans les amitiés qui se nouent instantanément autour d’une passion commune, dans cette absence totale de violence malgré la musique extrême et les dizaines de milliers de personnes rassemblées. Le Hellfest prouve année après année que la communauté metal, loin des clichés véhiculés par ses détracteurs, constitue l’un des publics les plus pacifiques, respectueux et bienveillants du monde festivalier.

Cette atmosphère unique crée des moments inoubliables qui dépassent largement les simples performances musicales. Voir 60 000 personnes chanter en chœur avec Metallica, observer le respect religieux durant un concert de doom metal à l’Altar, ressentir la frénésie collective du wall of death durant un concert de hardcore à la Warzone, admirer les tenues extravagantes et les cheveux longs qui flottent au vent durant un solo de guitare : ces expériences collectives forgent des souvenirs indélébiles et créent un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand que soi. Le Hellfest transforme pendant quelques jours une petite ville de province en capitale mondiale du metal, en utopie temporaire où règnent les valeurs de fraternité, de passion et de respect mutuel.

L’avenir du Hellfest s’annonce radieux, l’organisation travaillant constamment à améliorer l’expérience tout en préservant jalousement cet esprit unique qui fait la magie du festival. Les projets d’expansion et d’amélioration se multiplient, qu’il s’agisse de nouvelles infrastructures, de partenariats innovants ou d’initiatives culturelles complémentaires. Certains évoquent la possibilité d’extensions permanentes du site, de musées du metal ou de salles de concert fonctionnant toute l’année, transformant progressivement Clisson en véritable capitale française du metal. Ces projets ambitieux témoignent de la vision à long terme d’une organisation qui ne se contente pas de gérer un événement annuel mais construit patiemment un héritage culturel durable.

Le Hellfest a définitivement prouvé que la culture metal mérite sa place dans le paysage culturel français, au même titre que n’importe quelle autre expression artistique. En transformant les préjugés en reconnaissance, en convertissant les détracteurs par la qualité irréprochable de son organisation, en démontrant année après année que musique extrême et convivialité peuvent parfaitement cohabiter, le festival a accompli une révolution culturelle silencieuse mais profonde. Cette légitimation du metal comme culture respectable et valorisable constitue peut-être l’accomplissement le plus important du Hellfest, au-delà même de son succès commercial et de sa renommée internationale. Le festival continuera longtemps encore de rassembler les amoureux de musiques extrêmes venus du monde entier pour célébrer collectivement cette passion commune qui transcende toutes les frontières.

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