Guitare en Scène 2026 : une première annonce qui sent la poudre et le velours
Le festival haut-savoyard dévoile quatre premiers noms pour son édition estivale. Entre soul feutrée, rock alternatif culte, hard rock survitaminé et folk introspectif, l’événement de Saint-Julien-en-Genevois confirme son ADN : l’éclectisme sans compromis.
Il y a des festivals qui cherchent encore leur identité. Guitare en Scène, lui, l’a trouvée depuis longtemps. Et cette première salve d’annonces pour l’édition 2026 en est la démonstration éclatante : quatre univers, quatre esthétiques, quatre artistes majeurs de la scène internationale, réunis du 14 au 17 juillet dans cet écrin alpin que les habitués connaissent bien.
Gregory Porter ouvre le bal
Chapeau iconique, présence chaleureuse et timbre de baryton immédiatement reconnaissable : Gregory Porter inaugurera cette nouvelle édition le 14 juillet. Un choix qui pourrait surprendre dans un festival estampillé guitare, mais qui témoigne de l’ouverture d’esprit des organisateurs. Le chanteur américain, croisant jazz, soul, gospel et héritage Motown, est reconnu pour sa capacité à créer une atmosphère enveloppante. Récompensé par plusieurs Grammy Awards, notamment pour son album Liquid Spirit en 2013, Porter a plutôt l’habitude de remplir de grandes salles. Un coup de maître pour lancer les festivités.
Les Pixies : le coup de maître
Le 15 juillet, les Pixies fouleront pour la toute première fois la scène de Guitare en Scène. Voilà l’annonce qui fait lever les sourcils. Le groupe de Frank Black, légende vivante du rock alternatif bostonien, construit depuis quatre décennies un univers musical singulier, entre énergie brute, poésie étrange et explorations hors des sentiers battus.
Connu du grand public pour l’incontournable Where Is My Mind? mais adulé pour bien plus par les amateurs de rock alternatif, le groupe dont l’influence continue d’irriguer des générations de musiciens s’offre ici un cadre intimiste à des années-lumière de leurs passages habituels dans les grandes arènes. Pour les fans, l’occasion est rare.
Airbourne : la déflagration
Le 16 juillet, changement radical d’atmosphère. Place à Airbourne et à son hard rock taillé pour les stades. Les Australiens, souvent comparés à AC/DC (la filiation est assumée et revendiquée), débarqueront avec leurs riffs incendiaires et leur énergie brute. Souvent comparé à AC/DC, le groupe est évidemment taillé pour les grosses scènes et paré à balancer ses meilleurs riffs. Ça va suer sous le chapiteau.
John Butler : la parenthèse poétique
Pour clôturer cette édition, John Butler apportera une tonalité plus introspective le 17 juillet. En formation complète — une configuration rare et très attendue selon les organisateurs — l’artiste australien déploiera son folk teinté de blues et de rock, où se mêlent récits personnels et commentaires sur un monde parfois chaotique. Virtuose et sensible, capable de captiver une foule entière avec une simple ligne de guitare, Butler offrira une conclusion tout en nuances à ces quatre jours de musique.
L’esprit GES intact
Année après année, Guitare en Scène cultive ce qui fait sa force : un festival à taille humaine, chaleureux, ambitieux, où l’on se retrouve presque « entre amis », artistes comme festivaliers. Avec sa jauge volontairement limitée à 5 000 festivaliers par jour, l’événement préserve cette proximité unique avec les artistes qui fait sa réputation.
Après une édition 2025 axée sur les guitar heroes — Carlos Santana, Joe Satriani, Steve Vai et John Petrucci —, cette nouvelle mouture confirme la volonté du festival d’élargir son horizon tout en restant fidèle à son essence. « Guitare en Scène 2026 s’impose comme l’édition des icônes », résument les organisateurs. Difficile de leur donner tort.
La suite de la programmation devrait tomber dans les prochaines semaines. En attendant, la billetterie est déjà ouverte.