Nantuafest 2024 - Jour 1 - Melrose, Vernis Rouge, Two Faces, Noé Preszow, Pierre de Maere, Superbus, Boris Way
C’est par un pur hasard, en scrollant distraitement sur les réseaux sociaux, que j’ai découvert le Nantuafest. Un festival de musique au bord du lac de Nantua, ça peut être sympathique ! Un petit tour sur le site du festival et je vois une programmation éclectique avec des styles musicaux différents. Le festival a aussi une partie sportive la journée et y propose des initiations et tests de matériel. Arrivé sur Nantua pour cette première journée, je découvre le lieu du festival, un grand espace circulaire avec en pourtour les différents stands (bars, nourritures, maquillage, …). Je récupère mon bracelet qui sert à la fois de pass d’entrée et de moyen de paiement cashless (pas mal comme système !). Je fais un petit tour des différents stands pour remarquer que tous les produits sont locaux (brasserie du Jura) avec une alternative végétarienne et que le festival s’engage auprès d’associations locales (lycée pro de Nantua, mission locale, association PEP 01). Un festival bien organisé et réalisé avec intelligence. Il n’y a pas encore beaucoup de monde et la fosse peinera à se remplir pour les premiers artistes.
En points centraux, la régie son et la cabane du DJ Skred. Le DJ est en charge d’ambiancer les festivaliers avant le premier set, entre chaque changement de scène et après le dernier concert. Au vu du nombre de festivaliers autour du DJ pendant ses sets et pour en avoir parlé avec plusieurs personnes, le contrat est largement rempli.
C’est Melrose qui a la difficile tâche d’ouvrir le festival, ce qui de son aveu la stresse assez. Proposant une pop sucrée, oscillant entre les échos de Britney Spears et la poésie à la française. Son ambition de marier la pop anglo-saxonne à la chanson française est louable, le résultat est appréciable, mais manque encore de mordant. Des mélodies entêtantes, des rythmes qui font taper du pied, une voix profonde et bien posée, certes, mais des textes qui peinent à surprendre. Le public a dansé, mais sans se laisser emporter pour autant.
C’est ensuite au tour de Vernis Rouge, le public commence à arriver et remplir la fosse. La chanteuse franco-libanaise nous sert une pop avec des textes profonds et une voix douce et suave. Elle est à l’aise sur scène, avec un micro, une guitare ou au piano.
Il serait réducteur de la cantonner à son apparition dans l’émission The Voice, mais c’est cela qui lui a permis d’être connue du grand public. Son étonnante reprise de Bande Organisée avait propulsé sa notoriété, c’est donc sans surprise qu’elle la joue sur scène. Suivi par tout le public, le show est bien rodé et ça fonctionne.
Je n’avais pas eu le temps d’écouter la musique de Two Faces avant de venir au festival, c’est donc avec une oreille neuve que je découvre le duo lyonnais. Sur un fond de trip-hop et électro-rock, les voix des deux chanteurs nous embarquent dans leur univers, avec une influence évidente de groupes tel que Massive Attack. Sur scène, les Two Faces ne retiennent pas leur énergie et cela se fait ressentir, le public est enfin présent et se fait emporter par la puissance du groupe. Two Faces a été une belle découverte pour moi et je repartirais du festival avec un disque de leur album « After the Embers ».
Après le duo, Noé Preszow entre sur scène. Selon Noé, et son second album éponyme (en phonétique), son nom se prononce « prèchof ». Il nous délivre un rock francophone avec des textes profonds sur des sujets de réflexions contemporaines. Malgré une fièvre annoncée, l’énergie ne redescend par et le public est enthousiaste. Même si le style est moins propice aux déhanchés, le public reprend les paroles sur « À nous » ou encore « Prière de ne pas déranger ».
Je n’avais encore jamais vu Pierre de Maere en live, c’est donc avec un œil curieux que j’attends l’artiste belge. Pierre de Maere fait une entrée flamboyante sur scène. Une allure longiligne, un style de dandy moderne et une attitude travaillée, on sent que le show est bien préparé. En fond de scène, une énorme plateforme, permet à Pierre de Maere de monter. Sa pop, à la fois nostalgique et avant-gardiste charme les festivaliers. Son set se termine par « Un jour je marierai un ange » suivi de « Mercredi », les deux titres repris en cœur avec ferveur par tout le public.
Qui ne connaît pas Superbus ? Le groupe de rock emblématique des années 2000 revient pour annoncer son septième album, qui devrait sortir en fin d’année (en cherchant je vois que l’album est annoncé depuis plusieurs mois et devait sortir au printemps…), le Nantuafest étant leur premier festival de la saison.
Le show commence étrangement avec une scène très sombre et peu de lumière, les titres suivants contrastent avec des jeux de lumières beaucoup plus vives et donnant un côté pop à la scène. Le groupe reprend des tubes (« Travel the world », « Butterfly », « Lola », …) ce qui ne rate pas d’enthousiasmer le public qui malgré le froid danse et chante avec le groupe. Superbus continue ensuite avec leurs nouveaux titres « Baby Boom », titre abordant des thématiques contemporaines, et « Aseptisé » qui dénonce l’uniformisation des pensées par la peur de l’exclusion. Ces nouveaux titres sont plus en ligne avec leurs premiers tubes, plus pop-rock.
Pour clôturer cette première journée, c’est Boris Way, le DJ niçois, qui entre en scène pour se poser derrière les platines. Il fait vibrer le Nantuafest sous des rythmes electro-pop comme « Running up that hill » ou d’autres titres plus house (je n’ai pas noté…).
Une fin de soirée explosive pour le Nantuafest.
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